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Addictions - Corinne VERA ALEXANDRE Psychanalyste intégratif Psychothérapeute Sexologue clinicien EMDR Hypnose Psychosomatique Transgénérationnel Thérapie par la marche Supervisions Cabinets Avignon - Bollène & consultations en ligne

Addiction

L’addiction, un symptôme ? Une pathologie ? Un trouble certain

Le symptôme est le motif de la consultation, ce pour quoi vous avez choisi de venir consulter. Ce qui vous fait souffrir. Le trouble addictif est parfois évoqué, directement nommé dans la demande de consultation mais ce n’est pas systématique.

Il s’agira parfois d’une autre situation comme l’anxiété, le burn-out, une rupture amoureuse etc qui est présentée comme posant problème.

Par un biais ou un autre, derrière la demande se cache une autre raison, inconsciente : Combler un manque. Il est bien sûr possible, de travailler uniquement sur le symptôme dans un cadre purement comportemental et parfois dans un besoin d’urgence, mais ce n’est pas le sens donné à mon travail car le symptôme se déplace si on ne le règle qu’en surface et non dans son origine.
 

 

L’addiction, c’est un acte compulsif, une vérité trop souvent déniée.

Le Moi est en état de dépendance et la distinction entre le besoin et le désir n’est plus possible. C’est un moyen de décharge ainsi que d’excitation. Le somatique et le pulsionnel sont imbriqués au service de la pulsion de mort, répétitive et mortifère. L’addiction, c’est très souvent la mélancolie et un état de dépression. La honte. C’est ce qui comble le manque, c’est ce qui entrave la liberté, c’est ce qui détruit l’entourage. C’est ce qui détruit la vie.

 

 

Alcoolisme …la sécurité vient de l’intérieur de soi

d’un objet extérieur. Pas d’une bouteille d’alcool, qui remplit. Oui, il y a un confort à rentrer chez soi, rentrer dormir dans son lit. Avant, il y avait le confort des bars de la rue, le travail, avant de rentrer, pour ne pas rentrer, puisque l’extérieur et l’intérieur n’étaient pas différenciés.

Il n’y avait pas d’intérieur puisque pas de notion d’intérieur. Les limites n’existaient pas, et puisque les limites n’existaient pas, tout était hors limite. Une bulle autour de soi pour faire une frontière entre l’intérieur et l’extérieur, c’était une bulle addictive. Tout était recherché pour remplir ce qui ressemblait à une passoire puisqu’il n’y avait pas de limite. Et séance après séance, l’écorce du Moi se crée. De fil en aiguille le Moi se renforce. L’intérieur et l’extérieur se différencient, comme un bébé sortant du ventre de sa mère qui découvre mois après mois que sa peau n’est pas celle de sa mère.

Que son nouveau monde est juste à l’envers, le lit conjugal remplace la bulle des cuites, la fière remplace la honte, le sport régulier remplace la routine des bars, le travail devient agréable. Une nouvelle planète où il y a un extérieur et un intérieur. Le principe de plaisir se délocalise. Home Sweet home…..

Bien sûr il ne saurait pas être question de devenir Narcisse qui à l’inverse, a tout en lui. C’est en éprouvant la sécurité intérieure d’un Moi suffisamment bordé qu’il sera désormais alors possible d’affronter le hors de soi sereinement.

 

 

Addictions ? Limites posées ou pas ?

Freud évoque la perte de la réalité dans la névrose et la psychose. « Le névrosé se détourne de la réalité, parce qu’il la trouve intolérable, dans sa totalité ou en partie. Le type le plus extrême de cette façon de se détourner de la réalité nous est proposée par certains cas de psychose hallucinatoire.» ( FREUD S., 1911, « Formulations sur les deux principes du cours des événements psychiques », in Résultats, idées, problèmes, t.1, PUF, 1984 p. 135.).

Le monde est autrement perçu. Il est halluciné différemment. . « … FREUD S., 1911, « Formulation sur les deux principes du fonctionnement psychique », Résultats, idées, problèmes, t.1, PUF, 1984, p. 136.

 

Anzieu évoque ce Moi passoire, avec de désordre entre les limites extérieures et intérieures, menant a la confusion et l’angoisse par un manque de contenance des fonctions psychiques en lien avec la notion d’attachement.
 

Comment s’attacher, se détacher, quand il n’y a pas de limites? « Je n’existe pas… »…j’ex-iste, je suis hors de…Cet état hors de soi est d’une angoisse extrême, comme peuvent l’évoquer les personnes qui ont vécus des états « hors » de soi dans des bad trip. Ne pas pouvoir revenir en soi relève du trauma. Un mécanisme d’angoisse post traumatique s’en était suivie.

Chacun sa route, chacun son chemin dirais-je. Chacun est propriétaire de son home Sweet Home. Mettez vos limites entre ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas. Ne vous laissez pas mettre hors de vous. Par les substances, les situations ou par les autres. Cela signifie que vous devez vous protéger de et dans vos limites. Il y a des signes : La colère, souvent déchargée par des pétages de plombs, le frigo ouvert en dehors des heures de repas et votre horaire de travail, si souvent extensible aussi. Oui vous pouvez dire « non ». Dire non aux autres, dire non à vous même. Non c’est vous respecter. Et ne pas vous perdre dans le néant….Vous l’avez compris l’autre ne sait pas ou ne veut pas poser des limites ? Oui vous pouvez le faire pour vous-même. Restez à votre place ! ( non vous n’êtes pas le parent de votre parent ni la mère de votre mari) Votre corps!!! Votre fatigue, repoussée , votre sexualité, pénétrée par effraction. 

 

 

Les enfants sont les premières victimes des grandes addictions de leurs parents. Ils vont souvent se mettre en situation de parentage pour aider le parent à sortir de cette spirale infernale. Ce sont des situations compliquées pour l’enfant qui n’est plus à sa place.

Des comportements régressifs comme de l’énurésie, ou de défense comme l’isolement ou l’isolation de ses affects et encore de décharge comme de la violence, du mépris ou de la culpabilité sont courants. L’enfant souffre mais ne peut pas en parler. Il se fait remarquer par de l’échec scolaire.  Il souffre en silence sans pouvoir ni partir ni rester. Un travail thérapeutique peut s’envisager avec ces enfants pour leur redonner une place d’enfant et mettre des mots sur ce parent « malade ».

L’aider à retrouver la confiance en lui que le parent défaillant n’est plus capable de lui apporter.

 

 

Il y a aussi la peur de maigrir, ou plus précisément la peur de peur de mourir en perdant du poids. Derrière la balance se cache des obsessions ou phobies. C’est plus ou moins conscient. Parfois carrément inconscient. C’est en tout cas la raison qui explique les difficultés à perdre des kilos. En psychanalyse et en psychothérapie, travailler sur le bénéfice secondaire est essentiel.

Que se cache t’il derrière cette carapace de graisse ? Parfois se protéger d’un abus sexuel dans l’enfance et de la peur de plaire et d’être désirée, parfois un trauma lié à un décès et un besoin d’avoir un corps robuste, parfois des mots d’un parent qui répétait « mange sinon tu vas être malade ».

Les raisons sont diverses derrière la peur de perdre du poids. Peur de la castration évidemment car derrière chaque psychonévrose se cache l’angoisse de la castration.

Des mécanismes de défenses puissants se mettent en place.

 

 

La solution n’est certes pas dans le frigo et il est essentiel de travailler d’abord sur ces bénéfices secondaires avant de s’attaquer vraiment à la perte de poids, impossible… La psychanalyse permet de donner sens à l’hyperphagie, la boulimie et à l’anorexie en explorant les conduites.
 

© C.Vera
 

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