LA MALADIE GRAVE
La maladie grave ou chronique est un véritable traumatisme qui peut être un cercle vicieux. Il est essentiel d’alléger au maximum la charge mentale, très couteuse en énergie, pour pouvoir se concentrer sur son réel combat pour la vie.
Face à la maladie grave, au cœur des angoisses et des espérances, si chacun a plus que jamais sa propre manière de réagir, personne, au fond, ne croit à sa propre mort ou, ce qui revient au même : dans l’inconscient, chacun de nous est persuadé de son immortalité" S. Freud, Essais de Psychanalyse, Payot
La maladie grave nous renvoie au réel de la mort et à la fragilité de la vie. A l’impensable.
Comment faire face ?
Les mécanismes de défense face à la maladie grave sont nombreux. L’accompagnement thérapeutique est, pour ceux et celles qui le souhaitent, un espace pour soi, pour une écoute, un pare excitation ou pour y trouver des ressources.
Certains voudront donner un sens à la maladie et investir pleinement le présent" M. Ruszniewski, Face à la maladie grave, Dunod, 2014
Ce sont des moments où les émotions prennent largement le dessus. La réponse au stress dépend de notre perception et de notre capacité à contenir les émotions et c’est sur cette perception que la partie thérapeutique va agir, en agissant sur les émotions. L'expérience corporelle de la maladie en intégrat une dimension affective et cognitique et non uniquement organique.
"L'essentiel est de retrouver une confiance de base, une sensation d'exister, une assise personnelle, un ancrage, pour redevenir mobile et mobilisable, de se sentir enraciné et d'explorer les rythmes primaires de nos échanges avec le monde". M.Gallasse, Mouvement et travail corporel en psychanalyse, Les corps-Analyste, Ed.Dangles, 2012
La lésion somatique est à voir comme ce qui n’a pas pu être marqué par du symbolique (qui est rejeté) au point de réapparaitre dans le réel du corps . (Gérald Pirlot, la psyché dans les addictions et les maladies auto-immunes : possessions et conflits d’intérêt, Puf, p. 182) Maladie et psychothérapie Les applications peuvent être thérapeutiques et être très utiles, en complément de la médecine, dans le cadre de l’accompagnement des maladies graves. L’utilisation d'outils thérapeutiques comme l'hypnose ou l'EMDR sont aujourd’hui largement reconnues, sous diverses formes, en complément des anesthésies et pour aider à mieux contrôler la douleur, notamment sur les cycles de protocole médical lourd et de ses conséquences secondaires sur le corps. Véritable ressource au service d’Eros pour accompagner le malade mais aussi son entourage, l’aide psychologique permet de travailler sur les charges et décharges émotionnelles, d’apporter des ressources pour traverser au mieux cette épreuve, de trouver du sens à la maladie dans une histoire de vie et revenir parfois sur des traumatismes antérieurs liés à la maladie.
LES MECANISMES DEFENSIFS
Les mécanismes de défense seront nombreux tels que le mensonge, la banalisation, la rationnalisation, la dérision, l'évitement, la fuite, le déni.
LE TEMPS SUSPENDU DE L'ATTENTE DE L'ANNONCE
La période d'attente des diagnostics et d'incertitude est vécue dansle paroxysme de l'état d'angoisse. C'est un temps de vie et de mort mélangé entre la crainte de la maladie et le besoin de savoir.
Positive ou négative, l'annonce de la maladie grave est souvent vécue comme un second traumatisme après la maladie elle-même. Il est fréquent de devoir retravailler en séance le choc du moment de l'annonce. Même si la maladie n'est pas là elle a été vécue comme réelle.
HYPNOSE ET MALADIE GRAVE
L’hypnose n’est pas d’abord une thérapie mais un outil dont les applications peuvent être thérapeutiques et être très utile, en complément de la médecine, dans le cadre de l’accompagnement des maladies graves. L’utilisation de l’hypnose aujourd’hui largement reconnue, sous diverses formes : l’hypno-sédation vient en complément des anesthésies et l’hypo-analgésie aide à mieux contrôler la douleur, notamment sur les cycles du protocole médical lourd en chimiothérapie et de ses conséquences secondaires sur le corps. L’hypnose versus psychologique s’y rajoute. Véritable ressource au service d’Eros pour accompagner le malade mais aussi son entourage, l’hypnose psychologique permet de travailler sur les charges et décharges émotionnelles, d’apporter des ressources pour traverser au mieux cette épreuve, de trouver du sens à la maladie dans une histoire de vie et revenir parfois sur des traumatismes antérieurs liés à la maladie.