Le cadre des IMG est posé par la loi en France, pour raison médicale et thérapeutique maternelle ou fœtale.
Le temps de l’annonce est un arrêt d’un projet de vie. L’annonce est dévastatrice, elle se fait parfois par hasard lors d’une échographie. C’est le temps de la sidération. C’est un choc violent qui va empêcher la compréhension réelle de la situation par la puissance émotionnelle.
Le délai à partir de l’annonce sera aussi une un choc en soi, avec des temps différents selon le cas d’un risque vital maternel, d’une maladie génétique ou anomalie chromosomique qui imposerait un délai de décision rapide alors que dans d’autres situations le délai est plus long pour donner le temps d’autres diagnostics jusqu’au pronostic.
Colère, conflit, culpabilité, pensées magiques, dénégation, dépression, acceptation : la suite est une montagne russe, où les parents sont accompagnés par une équipe médicale.
La naissance par une IMG est un accompagnement en fin de vie et un accouchement à la fois. La césarienne ne va pas être privilégiée pour les IMG puisqu’il y a plus de risques médicaux et la voie naturelle est privilégiée sauf contre-indication.
Le foeticide une euthanasie aussi il ne s’agit pas d’ aller vite pour soulager la douleur : arrêter la vie va engendrer un deuil compliqué composé d’étapes.
L’autopsie et les prélèvements foetaux et foeticides s’ils ont lieu sont un temps qui par la suite va peut-être permettre de comprendre enfin.
Enfin, ne rien voir ou voir le bébé ? Il n’y a aucune meilleure solution mais une autre étape d’un cheminement, parfois une stratégie de défense.
L’IMG est un traumatisme et engendre un risque de décompensation.
Se faire aider en psychotraumatologie pour les deux parents et sur l’image corporelle maternelle pour la mère pendant le processus médical est indispensable tout comme au retour à domicile pour se raccrocher à la pulsion de vie.
Les fausses couches tardives ont des points communs dans la souffrance avec l’IMG.