PSYCHOTRAUMATOLOGIE
 
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SEXOLOGIE CLINIQUE
                                                                                            
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Ateliers

07 82 56 24 11

 

Voici quelques idées d'ateliers thérapeutiques

qui vous amèneront à vous questionner autrement que sur le divan.

 

Ces ateliers sont issus d'outils d 'art thérapie et de la systémie, mais aussi de la philosophie,

une invitation à l'imaginaire et au symbolique.

 

© C.Vera
 

Atelier la bobine

Voir est une grande question en psychanalyse.

Le regard est complexe tout comme l’image est complexe, composée de réel, de symbolique et d’imaginaire. Il y a une part d’invisible, une coupure dira Lacan, autant entre ce que nous voyons et ce que nous nous voyons pas, et ce qui est.

 

La perception fausse bien des choses. Le regard, supporté par l’affect, ne peut être que tromperie, voire une imposture qui cherche à tirer bénéfice du manque. Cette tromperie est sans doute nécessaire pour ne pas être confronté au réel c’est-à-dire le manque, hors de toute chaine signifiante. Il y a toujours ce moment de surprise quand on ouvre les yeux, quand « ça » saute aux yeux. Ça prend le corps aussi. Une sorte de stupeur d’être finalement face à sa castration. Il y a beaucoup de choses que l’on ne voit pas, que l’on n’a pas envie de voir, que l’on ne veut pas voir, qu’on est pas prêt à voir.

Il y a une grande puissance dans l’action de voir, autant que de ne pas voir. La vision est une pulsion appelée pulsion scopique qui se nourrit dans l’imaginaire.

La rencontre de la pulsion scopique avec la pulsion épistémologique (liée au savoir) est intéressante. Comprendre ce que l’on voit, dépasser le scopique, ouvrir les yeux, est le cheminement des yeux en psychanalyse.

 

Je me suis intéressée et amusée au jeu de la ficelle en systémie qui permet de voir l’invisible et de saisir cet instant précis de la vision.

Le jeu de la ficelle systémique permet de comprendre comment fonctionne un groupe dans ses inter-relations et les inter-responsabilité entre chaque personne du groupe et ce au niveau alimentaire, le thème du jeu autour de nos assiettes.

 

C’est un outil ludique, participatif et éducatif. Il s’agit de mettre en avant notre interdépendance et donc notre responsabilité commune dans les interactions et d’ouvrir les yeux sur le monde dans lequel nous vivons. En systémie chaque élément fait partie d’un tout et pointe les liens entre le tot et les parties et réciproquement.

 

Ce jeu questionne notre façon de voir les choses et permet de revisiter nos croyances. Il s’agit de renouer les solidarités entre l’assiette, l’environnement et l’économie. Depuis nos assiettes, nous sommes des acteurs de ce système, acteurs au sens d’actifs.

 

Chaque participant reçoit une question, en lien avec l’alimentaire. Un premier participant expose sa question au reste du groupe. Sa réponse peut être commentée, argumentée. Puis ceux qui pensent que la question qu’ils détiennent à un lien avec la question évoquée lèvent la main, concrétisent le lien entre les questions avec la ficelle qu’ils tiennent sans la lâcher et ainsi de suite les sujets se relient en déroulant la bobine, symbole des enjeux mobilisés par la question. La ficelle suit le fil des échanges et relie les participants.

 

Il permet de faire des liens avec les différents acteurs et de les rendre visibles par la ficelle. En fin de compte, la ficelle symbolise ce qui ne se voit pas mais qui existe au-delà de l’absence du regard. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les choses qu’elles n’existent pas. Le jeu de la ficelle est révélateur du fait que ce n’est pas parce que les choses sont à distance et qu’on ne les voient pas qu’elles n’existent pas et qu’elles ne nous concernent pas non plus. Dans le contexte actuel, imaginez la longueur de la ficelle qui part de l’assiette chinoise et qui se répand désormais dans le monde entier….

 

Si on parle du jeu de la bobine à un psychanalyste il pensera à (il verra) la bobine de Freud. On voit vraiment ce que l’on perçoit de son petit monde. Il y a des similitudes dans les ficelles. Comme le jeu du « for da » freudien, la bobine systémique permet de prendre compte de la réalité grâce à l’expérience, de dépasser l’illusion du fantasme, de réaliser la présence en l’absence.

 

L’assiette systémique est remplacée par la mère freudienne, à y penser nous pourrions même unir les deux notions par de la ficelle. Le jeu du for da, (for = loin, dà = là) chez Freud, évoque l’observation du plaisir que prenait son petit-fils que de jeter au loin une bobine retenue par du fil et de la ramener et ainsi de suite.

De passif au départ quand la bobine s’éloigne, l’ enfant devient acteur par la suite en ramenant la bobine à soi, tout comme le participant va prendre plaisir à découvrir qu’il est acteur d’un système dans lequel il se sentait isolé et impuissant. Nous pouvons aussi noter la notion du plaisir de la répétition de cette pulsion scopique, de mains levées end mains levées entre les participants et de bobine qui revient vers l’enfant en boucle. Voir est jouissif, surtout lorsqu’on ne voyait rien avant. Les deux jeux évoquent aussi l’importance du parler, du langage. Le petit-fils de Freud dit « For » quand la bobine part et « Da » quand il la ramène à soi et les participants parlent aussi de leurs impressions. L’articulation langagière contribue à la prise de conscience des liens et de la permanence, hors champs de vision et verbalise les émotions.

 

A qui ou quoi pourriez-vous relier votre bobine?

Depuis votre balcon, qui ou quoi y a-t-il au bout de votre bobine, « For », que vous ne voyez pas mais qui existe, « Da ». De quel projet êtes-vous l’acteur, même sans le voir ? Familial, professionnel, amical etc… ? En quoi votre action est-elle reliée à une autre et aura-t-elle des répercussion sur une autre, même invisible à l’œil nu ?Je pense à nos échanges sur Facebook, nos partages sont aussi cette ficelle, je ne vous vois pas mais je sais que vous êtes là, votre message me fait me questionner, me touche d’une façon où d’une autre.

Peut-être avez-vous vécu l’expérience d’un retour d’une personne ou d’un objet que vous pensiez perdu à jamais. Un ex? Un trousseau de clés que vous pensiez perdu? Votre corps a été le marqueur de cette surprise, bonne ou mauvaise d’ailleurs. Peut-être aussi auriez-vous préféré ne jamais ramener votre bobine? Peut-être aussi que votre fil vous relie à une situation dont vous êtes l’un des acteurs avec d’autres acteurs, même depuis chez vous sans sortir. A quoi ce fil vous ramène t-il?

Qu’allez vous faire de ce fil, de votre pierre à l’édifice? Voyez-vous ce fil ? 

 

Absence, présence, inter-dépendance, responsabilité, nous sommes tous acteur au bout de ce fil, responsables à la fois de le tenir mais aussi de le prendre. 

 

Bien à vous.

© C.Vera 25/04/20

Totem des émotions

Totem et Tabou est écrit par Freud en 1913. Dans cet ouvrage, il s’interroge à la fois sur le tabou et sur le totem en les questionnant dans les sociétés primitives, la horde primitive qui correspond à la société originelle. 

Ce mythe rend compte de la fonction du père, en posant comme postulat son meurtre par les fils à la base de nos lois. Sans meurtre, pas de loi et par la loi, plus de meurtre, le conflit est bouclé.

Selon le mythe, le père tout puissant règne et possède toutes les femmes alors, les fils castrés se révoltent et le tuent, aidés des mères, le mangent. Pris de remords, se sentant coupables, ils l’érigent en Totem. C’est le début de la loi avec ses principes fondamentaux en association avec le symbolique. Tu ne tueras point. Tu ne pourras pas prendre ta mère pour femme.

La règle, la loi, est liée au système totémique. C’est donc une loi primitive qui empêche l’inceste avec, en résistance aux désirs incestueux, l’exogamie c’est-à-dire de l’obligation de choisir son conjoint ou conjointe et de se marier en dehors du groupe, hors de la parenté totémique, hors des liens du sang.

L’interdit de l’inceste est une des règles fondamentales.

Animal, végétal ou minéral, le totem est un objet sacré qui symbolise l’ancêtre et l’esprit protecteur d’un groupe de personne, d’une famille, d’un clan. Le totem est sacré, on ne peut pas le détruire.

Le Totem, ancêtre du Surmoi et de la loi introjectée, symbolise à la fois l’ordre et la crainte de la puissance et de la castration.

Le Totem est rattaché au tabou, et le tabou au totem. La racine de nos lois est imbriquée dans ce double lien entre le sacré, l’impur, la superstition, l’innommable et le transgénérationnel posant un double interdit : désobéir et nommer.

Le tabou signifie en effet ce dont il est interdit de parler, sans doute par trop de culpabilité et de honte d’avoir tué et mangé le père, un secret impur qui inspire à la fois la crainte et l’interdit, à la base cependant de notre sociabilisation.

Quelquefois piquer une crise est nécessaire…Cela peut remettre de l’’ordre, dit autrement. Savoir dire « non » est important. Dire «non », c’est dire je, c’est exister en tant que personne, que sujet, c'est poser des limites et c'est poser des nouvelles règles, plus adaptées.

Je vous propose de réaliser un totem qui regrouperait l'ensemble des règles familiales, celles sur lesquelles vous vous êtes construit et les vôtres, avec vos adaptations.

Vous pouvez prendre des boites en carton que vous superposez les unes sur les autres. Chaque boite représente une règle que vous pouvez écrire, peindre ou dessiner.

Le but est de remettre du calme après le chaos, de remettre les choses en ordre.

©C. Vera 23/04/20

 

Le dessin du bonhomme

 

Le dessin du bonhomme est un des premiers dessins fait par l enfant. Il montre son évolution motrice et psychique.

Le dessin est projectif, comme l arbre ou la maison, il exprime un ressenti intérieur de la réalité extérieure. Le dessin exprime une émotion. Les oublis, les pleins et les vides, les trop sont à considérer et à interpréter. La taille, la couleur, les formes, la mise en page portent l expression et les conflits.

Dessiner c est de représenter dans une image inconsciente du corps. Le dessin du bonhomme n est pas que la projection d un état émotionnel mais aussi la capacité d une pensée qui sait s'émanciper ou pas du concret, expression d une créativité et d un symbolique.

 

Le jeu de l'oie

 

Le jeu est un moyen d’apprentissage et un outil thérapeutique, très utilisé avec l’enfant. Il permet d’entrer dans un espace transitionnel par l’imaginaire et d’accéder à l’inconscient.

On peut se référer à l’apport de Winniccott sur ce sujet.

 

Le jeu de l’oie est un outil issu de la thérapie systémique. Cette dernière postule que chaque partie appartient à un tout et qu’agir sur un élément de ce système interférera sur l’ensemble. C’est le système de la partie et du tout avec laquelle on peut travailler en thérapie familiale notamment. La partie peut être l’enfant, souvent porteur de la problématique de la famille. Ainsi, l’enfant qui perturbe la classe cherchera sans doute à se faire remarquer, en tous cas à exprimer quelque chose. Ce sera lui que l’ on enverra chez le psy et en creusant, on pourra mettre en avant qu’ il cherchera peut-être à se faire voir pour ne pas se faire oublier par peur que sa petite sœur qui vient de naître prenne sa place ou trop de place.

Le jeu est aussi présent chez l’adulte, qui oublie parfois qu’il a été lui-même un enfant pour faire référence à St Exupéry. La sexualité chez l’ adulte peut être une autre forme de terrain de jeu, avec des pratiques diverses mêlant l’imaginaire et les règles, notamment dans le sado-masochisme où il se rejoue de l’infantile dans le jeu notamment dans les actes de punitions et de jeux de rôles.

 

Le jeu de l’oie est issu de la systémie. On appelle le jeu de l’oie un objet flottant, c’est-à-dire transitionnel pour le dire autrement, comme le blason, la chaise vide, les bouchons etc.Ils sont des supports et des moyens de verbalisation, d’expression. Le but du jeu de l’oie est de remettre de l’ordre dans le chaos en partant de ce chaos.

 

Le jeu de l’oie se « joue » en famille avec le thérapeute qui note sur 10 cartes les éléments familiaux qu il estime marquants et bloquants et les propose aux « joueurs» (les patients) qui doivent remettre ces cartes dans l’ordre d’un accord commun et les questionner en avançant. Il est toujours intéressant d’avancer en étant d’accord sur les événements mais loin d’être simple, chacun ayant des visions différentes et des angles de vue différents.

 

Dans le cadre de cet atelier, je vous en propose la version individuelle.

 

Le jeu de l’oie est une métaphore de Thésée dans le labyrinthe du Minotaure : il faut en sortir !

 

Etape 1 / Faisons le jeu sur 10 cases (mais vous pouvez en mettre plus).Il s’agit de poser sur les cases des évènements importants de votre vie ou les choses qui vous semblent importantes avec des cartes que vous aurez crée, sur du papier, du carton, peu importe. Imaginons ces cartes de couleur blanc. Le but du jeu est de questionner ces évènements et d’avoir un point de départ et d’arrivée.

 

Etape 2 / Il n y a pas de dés mais 5 cartes (imaginons les bleues pour les différencier des blanches) qui lui correspondent. Sur ces 5 cartes il y a l’Oie, la prison, l’hôtel, le pont ; on avance de case en case en questionnant chaque case grâce à ces cartes. Dans le jeu de l’Oie traditionnel les oies permettent d’avancer, le pont de prendre un raccourci, l’hôtel et la prison de passer son tour, la tête de mort de recommencer à zéro. Pour cette phase 2 il s’agit de donner à chaque événement une valeur symbolique avec 5 cartes qui ont en réalité avec deux faces : un positive et une négative. L’oie certes permet d’avancer mais parfois ne sommes-nous pas allé trop vite ? Etait-ce judicieux ? Qu’aurions-nous fait si nous avions pu recommencer ? Aurions-nous fait la même chose ? Qu’avons-nous appris ? La prison est un arrêt mais qui permet aussi de ne pas sortir de quelque chose et qui protège de l’extérieur. Que nous a permis cette pause ? L hôtel, havre de repos mais de procrastination aussi ou rien ne se passe sauf la réflexion en boucle ou constructive ? Le pont permet de franchir un obstacle mais il y a parfois un prix à payer. Qu’est ce que l’avancée nous a coûté ? Au cours du jeu, il faut expliquer les choix des cartes sur chaque évènement.

 

Etape 3 / Il s’agit d’écrire le nom de la case départ, comme donner un titre et de la case arrivée. Peut-être pouvez-vous imaginer un train avec le nom de deux gares de départ et d’arrivée. De quoi part on, vers quoi va t on? Que cherche-t-on ?Qu’avons-nous appris de ce périple dans le labyrinthe ?

 

L’inconscient tel le fil d’Ariane permet d’avancer dans ce labyrinthe de la vie et d'en sortir en comprenant mieux le sens donné à notre parcours et nos choix.

 

C. VERA 22/04/20

 

Les bonhommes allumettes

Je vous propose une technique d auto hypnose assez connue, le bonhomme allumette, créé par un thérapeute, Jacques Martel. Il s agit de se concentrer sur une tâche et d entrer ainsi dans un état modifié de conscience du à un état d hyper concentration. C est la même chose lorsque nous lisons avec attention un livre, nous nous déconnectons de l environnement extérieur. Cette technique utilise aussi l inconscient collectif et les réservoirs de énergie de notre corps. Le but est de pouvoir défaire des liens d attachements sortir de situations d impasse ou de deuil et surtout d en prendre conscience. C est assez simple.

 

Sous un premier bonhomme indiquez votre nom et prénom et en face un autre bonhomme si vous souhaitez coupez les liens avec une personne (dans ce cas indiquez son nom et prénom) ou un rectangle s il s agit d une situation ( dans ce cas indiquez la problématique sous le rectangle). Le second bonhomme peut aussi être vous meme dans une situation problématique, perdre du poids par exemple.

Autour de chacune de figure, tracez un cercle de lumière, symbole du meilleur pour chacun et un autre grand cercle autour de l ensemble des figures, symbole du meilleur pour tous. Puis on relie les 7 chakra, issus de l hindouisme, entre eux (voir photo). Je voudrais relier le schéma des bonhommes allumettes à un aspect psychosomatique possible d envisager également (en ce sens j éloigne mes propos de l exercice classique). Le 1 et et le 7 eme chakra remonte donc le long de la colonne vertébrale, le dos pouvant chrystaliser des douleurs.

Il est intéressant de voir que ces chakra correspondent à zones corporelles et surtout un centre nerveux du corps, lesquels peuvent être des foyers de somatisation : l hypophyse, l epiphyse, la thyroide, les parathyroïdes, le thymus, le pancréas, les surrénales, les testicules ou les ovaires. Ainsi le cinquième chakra peut correspondre à des maux de gorge, symbole de ce qui ne peut pas sortir, ce qui est gardé à l’intérieur de soi, un conflit psychique en tout cas.

Nous pouvons aussi questionner la symbolique de ces chakra.

Le premier correspond au matériel et financier, il permet d avoir les pied sur terre et sa couleur est rouge.

Le second correspond à notre identité et aux plaisirs de la vie, sa couleur est le orange.

Le troisième est la confiance en soi, le courage, la ténacité, sa couleur est le jaune.

Le quatrième est l énergie de l amour, la générosité, sa couleur est le vert.

Le cinquième correspond à la créativité, l expression, sa couleur est le bleu.

Le sixième est le discernement et sa couleur est l indigo.

Le septième est la paix, sa couleur est blanc ou violet.

Nous pouvons aussi questionner les couleurs du schéma. Quelle couleur vous parle le plus? Vous gêne le plus? Questionnons les trop que notre corps nous renvoie.

Toutes ces questions permettront de lier les maux aux mots et inversement. Qu est ce qui bloque. Si mon problème est de vouloir me séparer et que le premier chakra, l argent, m interpelle le plus, on peut se demander si c est ce qui vient bloquer mon impasse. Le but est de relier le corps, les couleurs aux problèmes pour y voir plus clair.

Lorsqu on comprend les blocages, on peut mieux les dépasser, sinon ce sont eux qui nous dépassent. On coupe ensuite la feuille en deux, séparant les deux figures. On se délie, une façon de mettre à l extérieur. C est une technique très simple et qui permet de réaliser nos croyances limitantes.

Le dessin est souvent utilisé en hypnose, notamment avec les enfants.

Bon atelier!

C. Vera 21/04/20

 

L'harmonie des contraires

 

Qui n’a pas rêvé d’une vie sans conflit ?

 

Pour Héraclite, l’équilibre de l’univers résulte d’une guerre universelle, perpétuelle, cosmique, qui oppose partout et toujours les contraires : eau contre feu, jour contre nuit, hier contre demain, justice contre injustice, et ainsi de suite. « Le Polémos est le père de toutes choses ».  
 

De cet affrontement des contraires il résulte une paix apparente qui masque en réalité une instabilité universelle. Il n’y a rien d’éternel.

 

Freud dira que tout est éphémère (Freud, Ephémère destinée, Résultats, Idées, Problèmes tome 1) ; les êtres et les choses naissent puis s’en vont à jamais pour être remplacés par d’autres êtres, d’autres choses ; tout est fuyant ; " Tout coule ", disait Héraclite. Ou encore : " On ne peut pas se baigner deux fois dans le même fleuve " ; car la seconde fois, ce n’est plus le même fleuve, puisque l’eau du premier jour a été chassée par une eau nouvelle.

Rien dans le monde entier ne demeure un seul instant identique à soi-même : tout passe, tout change, tout meurt à chaque moment. Aucune chose n’est à proprement parler, tout le devient et tout revêt tour à tour les formes les plus opposées. Le jour devient la nuit et la nuit le jour.

 

Partout on voit des tensions opposées et ce qui sépare s’unit.

 

Pour Héraclite " l'harmonie n'existerait pas sans l'aigu et le grave ".

Les contraires tout en s'opposant se maintiennent l'un l'autre.

On peut rapprocher ce conflit des contraires d’Eros et de Thanatos, couple antagoniste mais fondamental en psychanalyse, où l’un n’est pas sans l’autre, et ce, inlassablement.

 

Les contraires sont dans un équilibre. Souhaiter, avec Homère, voir " la discorde s'éteindre entre les dieux et les hommes ", c'est demander la destruction de l'univers car ce conflit fécond permet l'harmonie des forces agissant en sens opposés. « Ce qui est contraire est utile et c’est de ce qui est en lutte que naît la plus belle harmonie ; tout se fait par discorde. »

 

Toute comme la nuit n’existerait pas sans le jour et vice versa, la créativité existerait-elle sans le cadre ? La nuit, si elle s’admirait seule tel Narcisse dans son reflet, perdrait toute sa beauté. Dans le tout, le désir n’est pas. La liberté existerait-elle sans la limite ? Fallait-il en être si privé pour la désirer.

  

On peut évoquer l’harmonie avec la poésie où la contrainte d’un cadre en transcende particulièrement l’expression. Il faut que les vers soient enfermés pour être si puissants. L’enfermement strict n’empêche pas la liberté. Dès lors, les tentatives de liaisons sont telles qu’il se crée une sorte de folie créatrice, une pulsion de vie telle la rage d’exister qui n’aurait jamais été déployée si les mots n’avaient pas été enfermés.

Le désir s’échappe par le moyen de la créativité, plus puissant que jamais, elle permet de saisir tout comme le poème dans ses règles, peut être libre, tel est le message du poète. Le bourreau devient le mentor. C’est un peu comme dans le sado-masochisme, on ne sait plus qui a besoin de qui pour exister.

 

Je voudrais compléter mes propos par cet atelier, je vous propose d’aborder le haikus.

Le haikus est un poème japonais court, composé de 3 vers de 17 mores. D’apparence court, ne vous fiez pas trop aux apparences.

On sait à quel point le vers est un énoncé linguistique soumis à des contraintes formelles.

Le vers correspond à la ligne dans le haikus et la syllabe au more (le son élémentaire) dans le haikus.

L’important sera de souligner les oppositions et les ruptures (les vides) entre les syllabes et de créer du plein en liant les mots entre eux. Là aussi, deux oppositions qui se complètent, le vide et le plein.

 

A noter que le e à la fin du vers ne se compte pas.

 

Les ruptures, mises bout à bout, donnent le rythme, l’unité, les contraires et les tensions créant l’harmonie.

 

Le haikus est symbolique d’un art de vivre dans la simplicité de l’instant, d’un équilibre.

 

Voici le mien : 

Quel est le vôtre ?

 C. Vera 18/04/ 20

Self, Faux-Self

Pour introduire cela, partons en Egypte ancienne retrouver la légende d’Isis qui va restaurer en le momifiant le corps de son frère et mari Osiris, assassiné et démembré par son frère Seth. Ce mythe est à voir des points de vue de l’ordre et du désordre entre la vie et la mort et de l’insupportable de la division. Nous savons déjà à quel point le bébé et la mère ont du mal à être séparer de cette peau commune originelle. Nous savons combien les séparations amoureuses sont difficiles, combien nous n aimons pas la distance. Pourtant c est grâce à cette séparation que nous pouvons grandir et devenir libre, sujet. Sur cette route, l’insupportable d’un corps divisé passe une mascarade, aussi utile et nécessaire qu’elle est dangereuse.

Réfléchissons le corps avec la question du masque, d’actualité.

Le masque renvoie à la notion de Self, introduite par Winnicott. Le self, c’est le Moi, le ça et une partie du Surmoi, composé de représentations, de pulsions internes et de relations avec l’environnement extérieur. Le self c’est notre sentiment d’identité clivée, coupée en deux. Des parties ambivalentes, conflictuelles et complémentaires à la fois : le vrai self, qui s’assume dans l’idée que le sujet se fait de lui-même, qui se préserve, puissant et fragile à la fois et du faux self, dissocié, soumis, qui s’adapte, qui se lie.

Le masque fait partie de l’image mais il peut aussi la transformer.

On peut se perdre dans l image, quand on s y habitue. Le masque, imposture ? Une frontière en tous cas entre le visible et de l’invisible. Il est un miroir, qui renvoie le reflet de l’âme, l’’expression des sentiments à l’extérieur, comme une seconde peau protectrice qui permet d’être, de dire, cynique souvent. « Oui, la forme objective est, en définitive, la plus subjective. L'homme cesse d'être lui-même dès qu'il parle pour son propre compte. Donnez-lui un masque et il vous dira la vérité. Oscar Wilde, Intentions.

Riche en symboles, il est aussi la frontière entre l’identité personnelle et collective.Le masque, on le porte tellement souvent. Il se construit par identification mais ne peut s’y substituer car celui qui est masqué n’a plus de visage si ce n’est celui de l’anonymat. Il est certes métamorphosé mais non émancipé.Du visible au détriment de l’invisible mais jusqu’à parfois s’en perdre.

Or le masque porté ne doit cependant pas nous effacer.

Pour travailler le faux et vrai self, je vous propose par le biais d’un masque de papier mâché de relier les parties au tout de vous. La colle, symbole de l’unité, permet de relier les morceaux. « Seul le vrai-faux self peut être créateur » pour Winnicott pour un équilibre, une unité.

MATERIEL

Ballon

gonflable

Un vieux journal

Colle à tapisserie

Papier

Pinceau

 

Peinture

Elastique

Ciseaux

Gonflez le ballon pour lui donner la taille que vous souhaitez.

Préparer la colle dans un pot et déchirez les morceaux de papier.

Sur ces morceaux de papier, écrivez :- vos cicatrices avec une couleur

1- vos regrets, hontes et mauvais choix avec autre couleur

2- l’image que vous donnez de vous à l’extérieur, vos passions aussi, avec une troisième couleur

3- ce que vous voulez garder de vous et ce que vous avez su de transformer avec une couleur

4- Ce que vous souhaitez être pour demain avec une couleur 5 Bien sûr, vous pouvez choisir vous-même les « thèmes » de ce que vous allez écrire, l’essentiel est que cela puisse vous parler et être collés par catégories.

Par exemple, la femme peut aborder le côté « enfant », « mère », « épouse », « amante », « son emploi » etc et l homme ses côtes « enfant », « père », « mari », « amant », « ses passions » etc... L’essentiel est de travailler le rôle et l’apparence, le collectif et l’individuel.

Tout cela fait partie de nous.

Enduisez le ballon de colle et recouvrez le ballon d’une première couche. Vous pouvez réaliser la forme que vous souhaitez. Vous pouvez rajouter de la laine si vous voulez faire des cheveux.

Laissez sécher. Et ainsi de suite couche par couche de « thèmes » de morceaux de papier.

Laissez sécher deux jours avant de crever le ballon.Vous pouvez percer un trou sur les deux extrémités et les relier par de l’élastique ou rajouter paillettes, boutons, etc…

Bon atelier ! Le 17/04/20

 

Atelier la musique adoucit les mœurs

Nous travaillons avec les émotions depuis plusieurs ateliers. Aujourd’hui, thème de la musique et l auditif. Il y a des bruits qui dérangent mais il y a des sons qui apaisent. La musique en fait partie. La musique pour nous réunir aussi. La musique comme pulsion de vie, Eros au fils des notes nous emporte. Je vous propose d ajouter ici des musiques que vous aimez, qui portent un message d amour et de force ou même créer vos propres chansons. Vous pouvez les enregistrer ou bien les écrire. Voici un beau message d amour et de partage (croisé sur Facebook ce matin, comme quoi le hasard!) Belle journée en musique https://www.facebook.com/1128427551/posts/10220020119989828/?d=n

Atelier Bonheur

On nous demande toujours ce qu on fait dans la vie. C est automatique, on répond par un métier, un travail. C est certes déjà un moyen de sublimer les pulsions quand on aime ce qu on fait, quand par le travail, on est heureux, tant mieux. N y a t il que cela? On peut être cependant épanouis tellement par de nombreux biais et nos passions nous définissent aussi dans notre identité. Pourrait on répondre simplement « rien, je prends le temps» ? Ou alors « je lis », ou encore « j aime regarder les fleurs dans un champ »? Qu est ce qu on fait dans la vie? C est quoi le bonheur? Vous êtes heureux par quoi? Qu est ce qui peut rendre heureux? Vous faites, vous, quoi pour être heureux dans la vie?

Atelier Poème

Acrostiche et calligramme. Les mots s amusent. Ils ont besoin d air. Le premier, l acrostiche, est un poème dont les premières lettres composent un mot reprenant l idée générale du poème. Le second est un texte organisé de façon à former un dessin reprenant aussi l idée générale du texte. Les mots et les lettres sortent des murs, s envolent, prennent leur liberté, loin de la ligne, du bon sens gauche à droite, loin d un cadre parfois trop strict qui ne permet pas toujours l expression. Et qu est ce que les mots sont beaux, libres! Voici un atelier d expression pour vous amuser avec les mots. Une idée, une humour, un prénom, donnez vie et couleurs à l alphabet. Au delà de la forme.

Atelier Doudou

Le doudou est le compagnon fidèle des enfants. Le confident, le meilleur ami. Qu importe s il est abîmé, vieux, déchiré ou sale. Il assure la permanence. Il représente la présence de la maman en son absence. Grâce à « Doudou », elle est encore là quand elle s éloigne. Il rassure face au vide effrayant. Il symbolise. C est par cette possibilité d élaboration symbolique que le petit enfant va pouvoir trouver la voie pour combler son manque et peut à peu se détacher pour savoir être seul. Le doudou est une des étapes du développement psycho affectif. Un lien qui perdure longtemps, trop longtemps parfois, signe que le cordon n’est pas coupé. Plus tard, devenu plus grand, le doudou perd son statut pour place à d autres objets transitionnels venant plus subtilement combler et rassurer. Quel serait le votre? ....

Atelier Vide Grenier

C est le moment idéal pour le grand ménage de printemps! Il y a les armoires qui débordent d affaire dont on se se sert presque jamais. On vend et on achète. Et puis il y a le grenier. On a tous chez nous un grenier. Le grenier, c est le lieu des souvenirs, des faits divers et d hiver. On garde, on stocke. On cache, on éloigne. On se souvient. Votre grenier est le lieu des albums photos, des racines de famille, le lieu de l imaginaire, des secrets, des héritages. C est un lieu à part, un peu spécial, une cabane hors du temps. Qu est ce qu on garde? Qu est ce qu on jette? Qu est ce qu on transmet? Qu est ce qu on donne? Dans cette armoire, dans ce grenier, qu est ce qu on arrive pas à jeter? Y a t il de la place pour du nouveau? Qu est ce qui est devenu inutile. Le grenier c est l espace de rencontre de la conscience et de l inconscient. Objets transitionnels, objets hérités. Je vous invite à aller faire un petit tour, faire le vide ou vous y ressourcer : bienvenu dans le monde du vide grenier.

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